Remembrance one; Deceiving childhood
Les ombres sont méchantes. Les ombres sont dévastatrices. Les ombres sont les méchants et les humains les victimes. C'est la moral d'un peuple vivant parmi les montagnes enveloppées sous une couverture de neige pendant la saison hivernale. Un village constitué d'humain et d'un couple de youmus se cachant parmi leur 'semblables'. Prenant une apparence humaine, nul ne pouvait se douter de la véritable nature de ces individus accueillant peu de temps après leur arrivés un enfant. Un enfant née de l'amour de deux créatures décidant de le nommer 'Yukimitsu'. Héritant de la chevelure de son père et des yeux de sa mère, il arborait des traits humains. Rien ne présageant qu'un nouvel intrus s'est infiltré parmi l'humanité.
Apprenant le savoir-vivre dès son plus jeune âge, s'amuser auprès de ses camarades en devenait presque une coutume. S'habiller comme les humains (Porter des kimonos et sandales adaptées) en était devenue une habitude, comme la tradition l'exige dans ce genre de paysage bercée par la douceur et la tranquillité. Il aimait jouer avec la neige, il adorait rassembler de la neige et former un bonhomme de neige dont tout le monde admirerait pendant des semaines. Il se voyait comme un humain, puisque ses parents ne lui ont jamais révélé sa vraie identité de monstre, d'ennemi prenant les êtres humains comme du gibier.
Les années s'écoulent.
Trop lentement à son goût, lui qui est si pressé, si actif. Il remarque que ses copains grandissent, grandissent trop rapidement alors que lui, il est toujours aussi jeune, petit-- il reste toujours le même enfant âgé de six ans tandis que ses camardes ont déjà presque neuf ans. Peut-être est-ce simplement un problème de croissance? Ou que son métabolisme est lent à se développer, alors il ne cherche guère à comprendre, si ce n'est qu'il devient extrêmement jaloux des autres.
Un beau jour, la curiosité de Yukimitsu le titille.
Un peu trop. Laissé sans réponse depuis un bon bout de temps, il décides de prendre son courage à deux mains et d'aller questionner ses parents, travaillant en tant qu'artisans. S'approchant de la porte de sa maison, le coin de sa tête passe entre l'espace ouvert, vérifiant que sa mère et son père étaient présents. Et ce fut le cas, alors pourquoi se priver de leur assistances pendant un moment approprié? La jambe gauche signant l'entrée du petit youmu, l'albinos redresse le visage, ses yeux écarlates pétillant d’indiscrétion saluant les figures autoritaires.
❝ Okaasan, Otousan.. ❞Les parents fixent leur progéniture, se regardant d'abord mutuellement avant de fixer une nouvelle fois leur attention sur le petit, un peu confus de l'hésitation tiraillant le gosse.
❝ Que se passe-t'il, Yukimitsu-kun? Tu as perdu quelque chose? ❞
Questionne la mère, ses yeux rougeâtre étudiant le comportement de son interlocuteur, une main venant à la rencontre des mèches argentée de la créature. Celui-ci secoue son visage en signe désapprobateur, relançant encore une fois l’intérêt que les parents portent à leur descendance.
❝ C'est que.. En fait.. ❞Pendant qu'il tergiversait, une oreille indiscrète écoute aux portes, une oreille appartenant à un gamin humain. La raison de son espièglerie le forçant à intercepter la discussion entre la famille de monstres. C'est vrai que les parents ont toujours dit à leur protégés 'Méfie toi des youmus, ils sont malins et rusés, ils ne te veulent que du mal.' et c'est pour cette raison que tout le monde se méfiait de tout le monde.
❝ Pourquoi je ne grandis pas.. Tout le monde grandit, et moi je reste tout petit.. ❞Murmure-t'il. Étrange de constater que le monde entier lui semble bien trop vaste, inaccessible. Si petit, si minuscule, si ignorant.. La naïveté le mènera à sa perte, tôt ou tard. Oui, un jour, il regretta d'avoir été trop loquace, d'avoir préféré l'effervescence des bruits plutôt que le silence protecteur.
Il sentit la détresse de ses progéniteurs, inquiets et suspicieux. Était-ce une mauvaise intention d'être dubitatif sur l'épanouissement de son propre corps? Faut dire qu'en même temps, il remarquait les regards douteux des autres, se posant des questions sur le fait que chaque année il n'évolue pas, ne serait-ce que d'un centimètre.
❝ .. Il est temps de te dire la vérité. ❞
Annonce le père, d'habitude calme et posée mais maintenant représentant le
contraire de ses vertus en dépit de son sang-froid impénétrable. La discussion s'éternise, les explications fusent avec des termes jusque là inconnus. 'Youmu', 'Pouvoir', 'Durée de vie rallongée'.. Énormément de vocabulaire retenu du côté de l'enfant ombre et de l'espion, une mine affligeante déformant son visage tandis qu'il rebrousse son chemin discrètement, courant à toute vitesse vers son domicile, avec l'initiative d'alerter tout les habitants.
Et la famille Amemiya continuait de vivre vivre des jours paisibles ensemble, jusqu'à une certaine date. Un certain onze décembre, quelque jours avant la sainte célébration qu'est Noël. Une fête destinée à réchauffer les cœurs, unir les familles et passes des bons moments avec des amis-- ce noël n'arrivera plus. Pas depuis que le village généralement bénit par la
douceur de l'hiver est plongé dans un amas de colère nourrissant les torches enflammées des humains frappant à coups de pioches et pelles la résidence des youmus. Les cris des habitants rongés par l'animosité ferait trembler n'importe qui. Leur rage de tuer leur ennemis jurés appauvri par la haine des personnes autrefois jugés comme leur amis. Comme des camarades les épaulant. C'est terminé maintenant, le voile est levée et la vérité éclate.
Yukimitsu avalait ses larmes. Il tentait par tout les moyens d’irradier la tristesse perlant sur ses joues. Ce désastre, c'est de sa faute. Si il n'avait pas été impertinemment désireux d'apprendre la vérité sur ses racines, origines et le sang qui coule dans ses veines, peut-être qu'aujourd'hui tout le monde aurait agi autrement. Peut-être que la routine n'aurait pas été brisée. Peut-être qu'il aurait pu éviter l'irréparable.
La mère serrait fort son fils dans ses bras, les deux cloîtres près d'une fenêtre pas encore assailli par la miséricorde des humains. Yukimitsu observe son père, le corps adossé contre la porte d'entrée, bloquant toute tentative d'intrusion de la part des fantassins. Avec ses pouvoirs défiant ceux des divinités, ce serait simple de balayer ces humains. Oui, d'un simple geste, le village croulant sous les cendres sera noyé dans une marre de sang, les terres imbibés du liquide de ces gêneurs.
Utiliser les pouvoirs des ombres.. Protéger la famille contre les oppresseurs, contre ces monstres— ce sont eux, les ennemis. Il en est sûr, parce que c'est eux qui font du mal et qui prêche la violence alors que lui-même et ses parents n'ont jamais levé la main sur qui que ce soit. Ah, la candeur. Même dans des moments de crise, il tente de rationaliser tout ce qu'il voit, en accusant à tort ses compatriotes alors que l'erreur est partagée.
Les battements de cœur provenant de la youmu femelle résonne dans les tympans du jeune. Elle est affolée, elle panique énormément, happée dans l'angoisse. Les doigts fermant les paupières de l'albinos, quelque mots sont glissés dans le creux de son oreille, une voix s'abstenant de craquer malgré l'ambiance apocalyptique.
❝ Passe par la fenêtre et emprunte les bois pour sortir du village! Papa et maman te rejoindrons plus tard! ❞
Simple et précis, quoi de plus naturel que d’obéir et de vite sauter hors de la fenêtre après s'être assuré que personne ne lorgnait sur ce côté appartenant à la bâtisse. Mais pas avant d'être interrompu une énième fois par l'intervention de la femelle youmu, passant ses mains autour du cou du garçon, un son de clochette faisant écho parmi les crépitements des flammes. Avec un dernier hochement de tête, Yukimitsu s'enfuit, courant à toute vitesse loin de ce désastre, de ce
cauchemar ambulant. Il trébuchait souvent, tombait tête la première dans les orties, les vêtements mélangés avec de la boue, neige et brindilles d’herbe à tel point que la couleur primaire qu'est le bleu disparut du tissu. Au delà de la frontière, il est possible d'entendre les hurlements. Non, ne pas s'arrêter, ne jamais détourner la tête et regarder en arrière. La vue de la bourgade bucolique empiété par la haine ne donne pas le courage de revenir sur ses pas. Il est trop pusillanime, incapable de désobéir. Et si toutefois il ose transgresser les ordres, le sacrifice de ses parents aurait été vain.
Ça pique. Les rougeurs sur ses jambes le
brûle. Ses pieds débarrassés des chaussures sont envahis par des griffures résultant des multiples chutes à travers la forêt. Et ses joues devenue collantes sont engloutis sous des larmes, des gouttes déversant leur tristesse en silence. En fin de compte, seul le tintement de la clochette balançant sa corpulence de gauche à droite apporte un peu de paix, rappelant à l'ordre du jour que quoi qu'il arrive, si il est vivant actuellement c'est grâce au soutien d'une mère et d'un père aimants, léguant leur espoirs et leur amour dans un garçon découvrant le monde hors des limites fixés.
Un événement qui restera à jamais gravé dans sa mémoire. Dans l'esprit d'un enfant qui a été excessivement audacieux de filtrer curiosité avec réalité. Un crime dont le prix est lourd à payer.
Remembrance two; Unwanted beginning
Il a quitté son village vers l'âge de sept ans en année humaine. Le long de son voyage improvisé, ses jambes le guidèrent dans une ville nommée Nagatsuki City. Une cité peuplée par la race humaine et ombre, deux clans s'affrontant. Les monstres et les chasseurs d'esprits. Pour un gamin atteint d'un traumatisme récent, s'approcher de ses semblables (Humains, notons qu'il n'a jamais rencontré d'ombres.) fut un choc brutal. Allait-t'il fuir une nouvelle fois? Devenir un lâche? Sous le coup de la crainte, il esquive les contacts physiques des passants, il méprise les murmures des adultes le jugeant rapidement. D'un point de vue général, Yukimitsu ressemble à un enfant battu, perdu au milieu de nul part et qui crie à l'aide.
S'il n'écoutait que son instinct, ça ferait belle lurette qu'il aurait déjà lacérée quiconque ayant la bravoure d'aller à sa rencontre. Heureusement, le présent offert par sa famille apaisait sa tension, quoi qu'il en dise, sa rage reste dans son ventre, le contraignant à demeurer un bambin colérique qui en devenait presque rebelle aux yeux des autres. Tout mais sauf une créature démoniaque considérant l'espèce humaine comme casse-croûte.
Au final, l'assistance sociale se chargea de son cas. Avec la participation de
Observation Department s'occupant des ombres habituellement, ils ne mirent que peu de temps avant de comprendre l'ethnicité de Yukimitsu et l'étendue de ses capacités déterminés comme dangereuses et instables si le spécimen est relâché en pleine nature. Pendant des semaines, il a été étudié, forcé de manger ce qu'on lui donnait et passé sous scanner et abandonné dans une cellule, jusqu'au jour où l’éventuelle libération l'embrasse. Dorénavant confié à une famille de chasseurs d'esprits, ces gens persécutant les congénères du pauvre youmu paumé entre des discours d'adultes. Comme il est qualifié de 'youmu capable de prendre forme humaine' les humains ne craignait pas grand chose aussi longtemps que l’artefact autour de son cou ne se détache pas. Le seul truc positif dans cette affaire, c'est que sa nouvelle famille nommée
Kagari n'a pas cherché à changer le nom de famille ou prénom de l'albinos. Ils l'ont simplement accepté sans en faire toute une histoire, détaillant qu'est ce que constitue leur métiers hors du commun, les barrières, les
pouvoirs psychiques. Nul doute que ça fait un peu beaucoup à avaler pour un gosse possédant la mentalité d'un individu de sept ans.
Des tests eurent lieu auparavant, plusieurs méthodes employées par les chasseurs analysant le comportement anodin de Yukimitsu dès que son accessoire fut retiré à plusieurs reprises démontrant des théories passant aux plus farfelues à celles plus terre-à-terre, cartésienne pour certains. L’explication la plus répandue est que la clochette est issue des temps anciens, fabriqué par un clan pour réduire à un état léthargique les ombres dangereusement hostiles. La question est; comment l’albinos s’est procuré cette trouvaille. Lui-même n’est plus certain de la réponse, ses souvenirs se mélangeant à la détresse, menaçant contrordre ses souvenirs les plus lointains. Mais rien n’a de l’importance. Plus rien, le néant total. Seul le facteur prit en compte est la survie, vivre dans un monde par delà les suppositions les plus folles, menée d’une main de maître par une guerre mêlant humains face aux ombres.
La nouvelle vie offerte se déroule sans encombre, force d’avouer que ses tuteurs le laissait un peu faire ce qu’il voulait sans reprocher le moindre fait. Abus de gentillesse? Faiblesse envers quelqu’un de jeune qui ne vieillira que d’un chouia alors que ses connaissances prendront dix ans de rides dans leur faces en un simple clignement d’oeil? A l’école primaire, rare est de voir Yukimitsu plein d’entrain. En partie parce qu’il n’est pas dans son habitat naturel et aussi car la négligence de soi commence à faire son effet, il n’est vraisemblablement pas décontracté lorsqu’il est abordé par ses camarades de classe— humains. Inoffensifs, ignorants face à la menace pesant au dessus de leur têtes mais appartenant à la catégorie de créatures ayant harcelé ses parents, ayant dérobé la vie de deux idéalistes. Au début, la douleur est persistante, taillant son dégoût dans le cœur du garçon. Et puis au fil des semaines, mois, ce sentiment se dissipe au lieu de se détériorer, un peu comme son teint achromique. Il en oubliait ses répulsions à la coexistence avec les humains, ses projets de vengeance tombant à l’eau tel un cailloux coulant dans une rivière après une série de ricochet.
C’est ce qu’on appelle communément la maturité.
Remembrance three; Preteen’s limits.
La date d’anniversaire tombe, souffler douze bougies est quelque chose qui ne s’oublie pas. Le gâteau était prêt, rien qu’avec déduction il était aisé de comprendre que cette grosse sucrerie valait une vraie fortune. Une somme colossale quand on sait que les Kagari
ne roule pas sur l’or. Était-ce correct de refuser indolemment? Était-ce juste de faire des caprices? Est-ce futé d’habituer au caviar une ombre qui ne formulera sans doute jamais des remerciements envers ceux qui l’ont recueilli, ceux qui ne l’on pas dédaigné comme la plupart de la population le fait avec les youmus poursuivit. Ça faisait perpétuellement drôle aux parents de voir leur petit adopté réagir de manière défensive devant chaque nouveauté, ça les ‘égayait’ d’être les spectateurs d’émotions jusqu’ici jamais découvertes.
Cependant il décelait de la
malhonnêteté dans une minorité de la famille. Ils
sourient, ils affichent une mine
guillerette mais dès que les parents ont le dos tourné, c’est l
’hécatombe.
Provocations,
coups bas,
menaces et
insultes filtrent avec l’ambiance malsaine. Discrimination envers l’ombre, humiliation et violence s’enchaîne. Yukimitsu pouvait répliquer, il en avait les moyens. Il avait le dessus par rapport à ces pseudo-chasseurs incapable de chasser un créature de bas niveau. S’attaquer à la famille qui le nourrit, blanchit et le loge serait une grave erreur.. Se mettre à dos une population ne lui dit rien qui vaille, au mieux c’est pour éviter de déclencher les même erreurs passées, d’avoir la langue trop pendue. Alors il subit en silence ses hématomes, les coups de pieds écrasant sa cage thoracique et les poings déformant son nez. Le tout étant de savoir tordre la réalité quant à l’anxiété des tuteurs qui s’accroît de jour en jour. Mentir pour préserver le bonheur des autres, une décision qui ne rentabilisera jamais sa générosité.
Peu enclin à décliner cette ‘célébration’ méticuleusement mise en place, il s’avance, ses yeux parcourant la rondeur du gâteau arborant fièrement une couleur proche du nutella, ses lèvres de porcelaine se courbe, inspirant l’air suffisant pour réduire à néant les flammèches illuminant les bougies multicolores. Une fois le processus fait, plusieurs mains applaudissent, les fausses acclamations des enfants d’hier partageant le même toit sont devenus les adultes du lendemain. L’âge ne signifie rien pour cette créature vieillissant lentement. Les humains grandissent trop vite. Un problème récurrent dont le monstre n’arrive pas à s’en détacher car cette fatalité le rattrape toujours.
Remembrance four; Frigid disappointement
L’indépendance s’installe progressivement alors que l’âge adulte est encore hors d’atteinte. A quinze ans, on pense souvent aux même sujets. Nourriture, devoirs, musiques, match de foots à la télé et les filles. Ces concepts n’affectent pas le moins du monde Yukimitsu, étant à la frontière de représenter un adolescent banal et un jeune youmu égaré. Pour être honnête, son autonomie a fleurit depuis huit longue années. Partagé entre le devoir de se conduire le plus humainement possible et acquérir un temps soit peu l’expérience d’un chasseur d’ombre en tant qu’apprenti temporaire (C’est ce qu’ils ont trouvé de mieux pour interpeller l’intérêt du jeune.) Chasser seulement les créatures inamicale dans le but de protéger la ville. Qu’est ce qui pouvait être plus
barbant? De s’ennuyer et de ne pas avoir un sou en poche. Les raisons forçant l’albinos à pratiquer la même activité avec l’aide de ses capacités pour soutenir la race inférieure demeurent insondable— une société qu’il a longuement observé et apprit à cohabiter et finalement s’accoutumer avec les règles.
Mercredi après-midi c’est repos. Qui dit temps libre dit vaquer à ses occupations, autrement dit s’allonger sur un coussin moelleux en prenant la forme d’un chaton et éplucher les magazines hebdomadaires. Or ce n’est pas le cas. Capuche à fourrure plongeant la moitié des traits faciaux dans une obscurité déconcertante, les bottes immergés dans une couleur noir charbon quittent la gare de Nagatsuki, mains liées aux poches et le regard sanguin fixant la prochaine destination; Les montagnes bordant les extrémités séparant les contrées orchestrés par la verdure face aux architecture futuriste. Retrouver la campagne, respirer de l’air parfumé aux plantes florales— ça ravive énormément de souvenirs. Des souvenirs qui l’amène précisément sur le lieu de son enfance, son village autrefois paisible et maintenant décrépit, ne montrant que les vestiges de ce qui appartient au passé et qui ne connaîtra jamais de futur radieux, excepté dans la mémoire de ce qu’on présume être le seul survivant. Pataugeant dans les flaques boueuses, le petit bout de chemin s’arrête devant des décombres carbonisé. Des ruines familières, évoquant un sentiment de déjà-vu. La main calée sur une poutre en bois usée, Yukimitsu passe le reste de l’après-midi à méditer, soulevant parfois ses yeux blasés afin de contempler le paysage en harmonie avec les gazouillements des oiseaux. Depuis longtemps, il rêvait de retourner sur ses terres, de se focaliser une énième fois sur ce qu’était bâtit son
foyer.
La neige ne tombe plus pour valoriser cet emplacement abritant tellement de contes aussi enchanteresque qu’affligeant. Et le stress occasionnel s’évanouit sous le chagrin.
L’hiver s’est tut.
Remembrance five; Between shadows and nothingness
Ça y’est. La licence de chasseur d’ombres arrive enfin après des mois de patience. Reconnu officiellement comme étant un
professionnel, la traque aux youmus pouvait commencer. D’ailleurs avec ce boulot acharnant mais qui paye plutôt bien si les résultats sont bénéfiques, c’est l’opportunité de prendre le large, de vivre par soi-même. Une décision acceptée et comprise par les Kagari. Ils reconnaissent que malgré leur années de différence, la personne la plus apte à se prendre en charge n’est autre que l’ombre, qui prit le temps de remercier convenablement ses parents adoptifs d’avoir toujours veillé à ce qu’il ne manque de rien, qu’il soit toujours conscient qu’il y aura
éternellement une place pour lui ici. Maniant la vie de lycée aux côtés de la vie de chasseur d’ombre, le chemin d’une existence paisible où le loyer ne coûte pas la peau des fesses et que l’argent coule à flot reste qu’une triste illusion chimérique.
C’est pas avec son studio
agressé par des boites de conserves vide, les factures d’électricité retapissant le sol ainsi que les sac poubelles pleins d’ordures s’empilant au pied de sa porte que son doux souhait s’exaucera de si tôt. Sans papa et maman pour survenir à ses besoin et nettoyer ses saletés derrière, autant dire que redoubler d’effort pour survivre en solitaire relève plus de la corvée que de la routine quotidienne.
Épaulé(?) par les incessant grognements de son estomac et les responsabilités qu'il doit endosser, la carrière de chasseur d’esprit ne faisait que débuter pour l’esprit spirituel qui cumule les missions annexes et accessoirement se fait talonné par ses ‘collègues’ le confondant toujours comme un ennemi à abattre.
Let's start a new life beyond the boundaries.